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April 28, 2025

Le football féminin en France : entre croissance, défis économiques et transformation structurelle

Découvrez une analyse complète du football féminin en France : croissance du nombre de licenciées, enjeux économiques, comparaisons internationales et perspectives d’évolution.

📈 1. État des lieux du football féminin en France

⚽ Une croissance historique du nombre de licenciées

Le football féminin en France a connu une croissance de plus de 120 % en dix ans :

  • 205 000 licenciées en 2023, contre 90 000 en 2011.
  • Croissance annuelle moyenne de +7,5 %.
  • Objectif FFF : 500 000 licenciées d’ici 2027, via le plan « Horizon Bleu 2024 ».

La Fédération a aussi lancé des initiatives pour accompagner ce développement :

  • Programme « Club Lieu de Vie » : renforcer la mixité et les infrastructures.
  • Création de postes de référentes féminines dans les Ligues régionales.

🏆 Une élite structurée mais peu dense

  • La D1 Arkema est la 1re division féminine, active depuis 1974 mais réellement professionnalisée depuis 2011.
  • Deux clubs dominent :
    • OL Féminin (8 Ligue des Champions)
    • PSG Féminines, challenger historique.

💰 2. Économie et structure financière du football féminin

📊 Un modèle encore fragile

  • Budget total D1 Arkema 2023 : 35 à 40 millions d’euros.
  • À titre de comparaison, la Ligue 1 masculine dépasse 2 milliards d’euros.
  • Club phare : OL Féminin (~10 M€ de budget), en majorité financé par OL Groupe.

🧾 Répartition des revenus en moyenne :

  • Sponsoring : 60 %
  • Subventions publiques : 20 %
  • Billetterie / Merchandising : 10 %
  • Droits TV : 10 %

📺 Des droits TV sous-évalués

  • Droits TV 2023-2024 : 1,2 M€ versés par Canal+
  • 100 fois moins que la Ligue 1 masculine.
  • Faible monétisation due à un manque de médiatisation => cercle vicieux.

🔍 3. Freins structurels majeurs

🎥 a) Sous-médiatisation chronique

  • Moins de 5 % du temps d’antenne dédié aux sports féminins (CSA).
  • Faible exposition télé = moins de sponsors et d’audience.

💼 b) Professionnalisation partielle

  • Moins de 30 % des joueuses de D1 sont salariées à temps plein (UNFP).
  • Salaire moyen brut : 2 500 €/mois vs 100 000 €/mois en Ligue 1.

🏟️ c) Infrastructures inadaptées

  • 75 % des clubs amateurs ne disposent pas de vestiaires séparés pour les femmes.
  • Accès limité aux créneaux d'entraînement, souvent tardifs ou peu pratiques.

🌍 4. Comparaison internationale

PaysLicenciéesBudget moyen par clubDroits TV annuels🇫🇷 France205 000~2,5 M€1,2 M€🇪🇸 Espagne100 000~2,8 M€ (Liga F)7 M€🇬🇧 Angleterre180 000~5 M€ (WSL)8-10 M£ (BBC/Sky)🇺🇸 USA2M+~6 M€ (NWSL)Partage revenus

Les championnats anglais (WSL) et américain (NWSL) sont en avance grâce à :

  • Une gouvernance indépendante,
  • Des accords médias solides (BBC/Sky, CBS, DAZN),
  • Une intégration dans des écosystèmes puissants (Arsenal, OL Reign...).

🧠 5. Débats stratégiques en cours

a) Professionnalisation obligatoire de la D1 ?

  • En projet pour 2027.
  • Forte opposition de clubs semi-pros (Fleury, Soyaux) pour raisons budgétaires.

b) Création d’une ligue féminine autonome ?

  • Gouvernance indépendante (type LFP).
  • Recommandée par plusieurs acteurs (dont l’OL) pour mieux négocier les droits.

c) Investissements privés croissants

  • OL Reign (filiale US) vendue à un fonds américain.
  • Clubs comme le PSG, Reims, Bordeaux cherchent activement des partenaires financiers.

🔮 6. Scénarios prospectifs

Scénario 1 – Statu quo

  • Croissance organique, mais lente.
  • Dépendance aux subventions.

Scénario 2 – Ligue indépendante

  • Gouvernance agile,
  • Droits TV renforcés,
  • Effet d'entraînement sur les sponsors.

Scénario 3 – Disruption par acteurs tech/média

  • Arrivée d’acteurs comme DAZN, Amazon, Netflix Sport.
  • Création d’une Super League féminine européenne ?
  • Diffusion OTT / abonnement direct au consommateur.

🔗 7. Acteurs clés

  • FFF : Philippe Diallo, Corinne Diacre (ex-DTN), UNFP.
  • Ministère des Sports : Amélie Oudéa-Castéra.
  • Clubs : OL, PSG, Paris FC, Bordeaux, Montpellier.
  • Sponsors majeurs : Arkema, Nike, Adidas, Crédit Agricole.

✅ Conclusion

Le football féminin français est à un tournant stratégique. Son avenir dépendra :

  • d’une gouvernance modernisée,
  • d’une visibilité renforcée via les médias,
  • d’un modèle économique plus autonome et pérenne.

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